Qualité de l’eau
Analyses d'eau
La Municipalité de Bercher suit une procédure d’auto-contrôle de l’eau potable qui consiste en des prélèvements d’échantillons plusieurs fois par année. Le laboratoire exécute, selon notre demande, une analyse de paramètres microbiologiques (Escherichia coli, Entérocoques et Germes aérobies mésophiles), physico-chimiques (dureté, turbidité, nitrates, calcium, magnésium, …) et des micropolluants (métabolites du chlorothalonil, pesticides, …) selon les normes en vigueur.
Actuellement, l’eau est chlorée afin de garantir une eau sans pollution d’origine microbiologique. En 2025, un système de désinfection au moyen d’une lampe UV sera installé en remplacement du système de chloration.
L’Office de la consommation du Canton prélève également un échantillon au minimum par année. Il inspecte les ouvrages et installations (dispositifs de captage – réservoirs – etc.) afin de s’assurer de leur conformité avec les règles reconnues de la technique. Il approuve et vérifie l’application des procédures d’autocontrôle de la distribution de l’eau, obligation légale introduite en 1999 et qui s’articule autour de la directive W12 édictée par la SVGW.
Dureté de l'eau en degrés français (°fH)
La dureté de l’eau dépend de l’environnement. L’eau passe sur des couches rocheuses, sur des pierres et des graviers avant d’émerger à la surface et d’être consommable par l’homme. Au fil de son parcours, elle se charge de particules de calcium et de magnésium et de nombreux autres minéraux. Plus l’eau potable est riche en particules dissoutes, plus elle est dure. Cela n’a pas d’effet sur la qualité de l’eau, mais modifie son goût.
En Suisse, on distingue six classes de dureté, exprimées en degrés français (°fH).
1 °fH correspond à 0,1 millimole d’ions calcium et magnésium par litre d’eau.
• 0 – 7 Eau très douce
• 7 – 15 Eau douce
• 15 – 25 Eau moyennement dure
• 25 – 32 Eau assez dure
• 32 – 42 Eau dure
• Plus de 42 Eau très dure
L'eau de Bercher se situe aux alentours de 32°fH.
Chlorothalonil
Pour mémoire, le chlorothalonil est un fongicide utilisé durant de nombreuses années dans l’agriculture. Son utilisation est maintenant interdite en Suisse depuis le 1er janvier 2020. Le chlorothalonil se dégrade dans le sol et génère des sous-produits de dégradations appelés métabolites. La problématique des métabolites du chlorothalonil est relativement récente et les Cantons, en collaboration avec la Confédération, réalisent actuellement des campagnes d’analyses pour évaluer l’ampleur de la propagation de cette substance.
Notre Commune est également touchée par la problématique des métabolites du chlorothalonil. Une limite extrêmement basse a été émise par la Confédération pour la distribution de l’eau de consommation (0,1 microgramme/Lt). Des dépassements de ce taux sont constatés.
Nous mettons en œuvre certaines mesures :
- Analyses pour le suivi de la présence des métabolites
- Mise en décharge, quand cela est possible, des ressources les plus touchées
- Participation à une étude régionale qui va déterminer comment et où traiter nos eaux contre les micropolluants
Les recommandations de l’Office Fédéral de la Sécurité Alimentaire (OSAV) à ce sujet sont les suivantes : « Les métabolites du chlorothalonil ne présentent aucun danger immédiat pour la santé. Les consommateurs peuvent continuer à boire l’eau du robinet ».
Nous ne manquerons pas de tenir la population informée de l’évolution de la situation.